Les mois avaient passés et la situation s'était peu à peu améliorer pour Akemi, ce qui avait été plus facile avec l'aide de Saï. Ils avaient fini par emménager ensemble leur relation s'était officialiser. Une petite maisonnette avait poussée sur le terrain vague et la végétation avait poussée, Akemi avec l'aide de Saï avait joliment aménager l'entrée de son terrain, dessinant des plans de la maison dont elle rêvait. Cette base était une première esquisse de la maison dont rêvait Akemi.

 La jeune femme se réveilla sur les coups de neuf heures ce jour-là. Elle n'avait pas l'habitude de se lever à ces heures-ci mais depuis qu'elle avait enfin un lit, la  jeune femme dormait d'un sommeil de plomb et faisait de plus grosses nuits. Saï s'occupait de préparer le petit déjeuner, rien de bien extravagant  : des toasts avec des œufs. Cela aussi était une nouveauté : de vraies repas, cela rappelait à la jeune femme les bons petits plats que préparait sa mère.

Le jeune couple avait pris l'habitude de petit déjeuner ensemble. Saï ayant décroché un post dans les affaires, ils ne pouvait pas déjeuner ensemble mais profitait du déjeuner et du dîner.

- Tu as bien dormi ? demanda Saï.

- Oui, comme une marmotte et toi ? 

- Oui, je suis vraiment heureux de vivre avec toi tu sais ? C'est un réel plaisir de vivre avec toi..., dit la jeune homme en souriant doucement. 

Le couple discuta de tout et de rien, ils prenaient le temps d'apprendre à se connaître, découvrir les habitudes de chacun.

Après le petit déjeuner, Saï profitait d'un jour de congé et ils trainèrent tranquillement en bouquinant un peu. Akemi observait et contemplait très souvent le portrait de sa famille qu'elle avait conservé. Elle sentait son coeur se serré et la mélancolie envahir son visage. Saï avait remarqué cela chez sa compagne. Il se doutait que quelque chose de grave avait du se produire mais, il attendait. Akemi lui en parlerait lorsqu'elle se sentirait prête. 

- On s'habille ? dit soudainement la jeune femme, je voudrais t'emmener quelque part.

- D'accord, dit Saï surpris.

 Une fois habillé et prêt, le couple partit faisait bien attention à fermé leur maisonnette.

- Chérie, pourquoi est-ce que l'on est au...

- Je vais t'expliquer vient, dit la jeune femme à mi-voix la gorge serrée. 

La jeune femme entra dans le cimetière et s'engagea dans l'allée du cimetière. Elle sentit son cœur se serrer en voyant les tombes de ses proches. Elle nettoya les différentes tombes. Saï se tint en retrait, silencieux. Il laissait faire Akemi dans un silence respectueux. En voyant, les noms sur les tombes Saï sentit son coeur se glacé: Gabrielle et Isabelle Tenshi, Romain, Juliette et Raphaël Tenshi, Min-Su et Yuki ainsi que Dayung, Coré et Quentin Tenshi. Il avait devant les yeux la quasi totalité de la famille Tenshi.

Après un instant à se recueillir sur les tombes des membres de sa famille, Akemi s'assit sur un des bancs invitant Saï à s'asseoir près d'elle. 

- Il faut que tu saches que je suis la seule survivante de la quatrième génération de la famille Tenshi. Depuis Gabriel Tenshi, mon arrière grand-père, ma famille fait un legacy. Il était orphelin et à bâtit sa vie à partir de rien. Son fils Romain, mon grand-père, a repris le flambeau puis ma mère. Elle s'arrêta un instant reprenant son souffle. 

Saï l'écoutait, sans rien dire assimilant les informations. Akemi reprit.

- J'avais deux petites sœurs et un petit frère. Dayung qui est née juste après moi, elle avait 15 ans et les faux jumeaux Coré et Quentin… ils avaient 10 ans, murmura-t-elle. Un peu après mes 18 ans, ils sont sortis tout les cinq pour faire quelques courses et aller aux activités sportives de mes frères et sœurs. Sauf que sur le chemin du retour, un camion les a percuté. Ils sont tous morts sur le coup...

- Oh mon dieu, Akemi je suis désolé... dit Saï.

- J'ai tout organisé avec l'aide d'une cousine, les funérailles, la vente de la maison, la recherche d'un nouveau logement... Je ne voulais pas rester dans la maison de mon enfance... J'avais besoin d'un nouveau départ. J'ai tout fait en parallèle c'est pour ça que je n'ai pas pu venir visiter le terrain avant mon emménagement ni rien... J'ai dépensé tout mon argent pour déplacer les tombes de mes ancêtres et ma famille avant de finalement venir dans le logement, sans un sous en poche. J'étais toute seule avant que tu n'entres dans ma vie... dit Akemi.

Saï comprenait beaucoup de choses, la façon dont Akemi pouvait regarder avec mélancolie les photos de famille... Cela devenait beaucoup plus claire.

- Je comprends mieux... murmure-t-il respectueusement. Je suis là à présent, et je ne compte pas te laisser de si tôt. 

- Je sais, dit-elle, mais la vie est courte. Tout peu arrivé, c'est pour cela aussi que j'essaie de profiter au mieux.

- Je le respecte. 

Il lui sourit avec tendresse et Akemi lui rendit son sourire avant que Saï ne la serre contre lui. Après quelques instants supplémentaire où Akemi nettoya un peu les tombes de sa famille avant qu'ils ne rentrent chez eux.  

Ainsi la lumière sur le passé d'Akemi fut révélé à son petit ami. Elle avait eu besoin de temps avant de réussir à en parler. Sa cousine avait déménager dans un autre pays, et elle n'avait plus de ses nouvelles depuis qu'elle était partie. Sur le chemin du retour, Akemi se sentit plus légère, comme si avoir partager sa peine l'avait aider.